Le harcèlement anonyme

Le cyber-harcèlement est un type de harcèlement (punissable par la loi) que l’on retrouve principalement en ligne, surtout dans les parties multi-joueurs en ce qui concerne les jeux vidéo. Un joueur peut s’en prendre à un autre joueur de plusieurs manières.

Il va l’insulter ou se moquer de lui à travers le jeu (via un tchat audio ou écrit, en plein jeu). C’est souvent des cas mineurs qui s’arrêtent rapidement à la fin de la partie ou de la session de jeu.

Néanmoins, il est possible que dans certains cas, cela continue et que l’harceleur s’attaque à la personne en lui envoyant des messages privés sur les différentes plateformes de jeux existantes (Steam, Uplay, PlayStation Network, Xbox Live, etc). La personne harcelée peut, dans ce cas, prendre contact avec le support qui s’occupe de la plateforme (dans le cas de Steam : la société Valve) et bloquer l’harceleur en masquant son compte. Ainsi, l’harceleur ne peut plus interagir avec la victime et ne sera plus informé des mises à jour de son profil.

Dans d’autres cas, il est possible que cela prenne des proportions plus importantes et que le joueur-victime continue à être harcelé jusque dans la vie réelle : devant son domicile ou qu’il reçoive des courriers au contenu douteux. Prenons comme exemple le phénomène du swatting. Un joueur fait une action qui ne plaît pas à un autre joueur en pleine partie. Le joueur à qui l’action n’a pas plu récolte des informations sur l’autre joueur (adresse postale, nom, fonction, âge, sexe, etc.). Il contacte alors les services de police de son quartier et prévient que cette personne est en train de commettre un crime (prise d’otage, violence, etc.). La police se rend alors sur place et arrête le joueur innocent. Il s’agit là d’une forme extrême de harcèlement anonyme en ligne.

Toutefois, cette pratique n’est pas vraiment présente chez nous, contrairement aux Etats-Unis. Il n’existe que peu de cas recensés en France.

Les cas de harcèlement sont beaucoup plus marqués auprès des joueuses que des joueurs. Leurs condisciples masculins n’hésitent pas à les harceler en leur rappelant sans cesse que celles-ci sont des filles et qu’elles devraient faire des activités de filles (selon eux : les tâches ménagères). Il arrive également que ceux-ci tiennent des propos déplacés envers elles et qu’ils demandent des images de leur poitrine, devenant insistants au point de trouver leurs contacts, comme dans le cas du swatting. En réponse à cela, certaines joueuses utilisent désormais des pseudonymes ou des avatars masculins afin de minimiser les cas de cyber-harcèlement.

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