Depuis l’arrivée des jeux vidéo, les créateurs de jeux ont toujours cherché un moyen de différencier les personnages féminins des personnages masculins. Pour ce faire, les personnages féminins étaient souvent affublés de tenues aux couleurs flashy (principalement du rose et de l’orange). Ils étaient également représentés avec des formes et une poitrine hors-normes.

Malgré les avancées technologiques (amélioration des graphismes, apparition de la 3D, etc.), la représentation de la femme n’a que très peu évolué. Pour cela, il suffit de voir Christie Monteiro, tirée de la licence Tekken. Celle-ci est mince et élancée, extrêmement dénudée et représentée avec une poitrine particulièrement visible. Mais c’est également le cas d’autres licences de jeux comme la saga Tomb Raider avec son héroïne Lara Croft. Celle-ci a toujours été montrée dans de petites tenues moulantes et affublée d’une forte poitrine. Ce n’est plus le cas dans les deux derniers épisodes de la licence.

La représentation hypersexualisée de la femme peut être dangereuse, notamment chez les plus jeunes qui assimilent très souvent ce qu’ils voient comme étant la réalité. Prenons le cas de la princesse Peach dans Super Mario Bros. (jeu de plateforme disponible sur les consoles Nintendo et destiné à tout public). Celle-ci est toujours représentée dans une tenue rose et avec des cheveux blonds. Les enfants vont plus facilement assimiler cela à une norme et assimiler la couleur rose aux filles, et la couleur bleue aux garçons, par exemple. Dans Super Mario Bros., c’est toujours la princesse Peach qu’il faut sauver, tout comme dans la plupart des jeux actuellement (il est très rare de suivre une femme dont l’objectif est de sauver un homme). Cette généralisation développe l’idée qu’une femme est forcément plus faible qu’un homme et aurait besoin de celui-ci pour avancer.